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Au palais des congrès d'Angers le 12 septembre Végétal Connect, un format plébiscité et des échanges d’une grande intensité

L’ouverture de Végétal Connect, le 12 septembre, au palais des congrès d’Angers : un peu plus de 300 personnes sont venues échanger autour de trois grands thèmes, l’eau, les ressources humaines et la numérisation.

La formule de rendez-vous professionnel proposée en alternance avec le Salon du végétal, à Angers (49), a présenté un copieux programme de conférences de qualité qui doit, à l’avenir, profiter à un plus large public.

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Les absents ont eu tort.Végétal Connect, rendez-vous proposé par Destination Angers pour assurer l’alternance* avec le Salon du végétal les années où il n’est pas organisé, a été, pour sa seconde édition, un vrai moment d’échanges intenses.

Organisé le mardi 12 septembre dans un format inédit (pas de matinée de visites techniques contrairement au lancement en 2021), mais avec un programme de conférences très dense, il a confirmé l’intérêt pour ce type de manifestation courte et ciblée autour des sujets actuels. Les participants ont tous souligné la grande qualité des interventions.

Dommage simplement que la fréquentation ait été encore un peu trop limitée : un peu plus de 300 personnes étaient présentes, et surtout que tous les métiers de la filière n’aient pas fait le déplacement, la distribution étant en l’occurrence la grande absente à Angers…

Mais il faut du temps pour installer un rendez-vous interprofessionnel dans le temps. Tous les acteurs de la filière espèrent qu’un réel dialogue pourra s’établir l’an prochain, à l’occasion du prochain Salon du végétal, dont la date est désormais connue. Elle a été annoncée par son président, Thierry Browaeys : le rendez-vous est fixé du 10 au 12 septembre 2024. Catherine Muller, présidente de Valhor, parfaitement dans son rôle de patronne d’une interprofession qui « doit rassembler », a insisté : elle « rêve d’un grand salon ».

Réduire l’usage de l’eau de 10 % d’ici 2030

Mais en attendant de voir si dans un an les différents métiers de la filière sauront se parler, on peut souligner que les sujets abordés à Végétal Connect étaient particulièrement dans l’air du temps : l’eau, les ressources humaines et la numérisation.

Après une année 2022 historiquement chaude et sèche et un été 2023 en trompe-l’œil, marqué parfois par des pluies diluviennes, mais aussi encore par la sécheresse, le thème de l’eau reste cette année d’actualité. Le plan eau du gouvernement qui vise à réduire l’usage de 10 % d’ici 2030, l’état des lieux des sols début septembre ou encore l’usage de la ressource que représentent les eaux traitées issues de stations d’épuration ont émaillé les conversations. De prochaines éditions du Lien horticole reviendront sur le sujet.

Les ressources humaines font aussi partie des thèmes incontournables du moment, comme l’attractivité des métiers en direction des jeunes et leur fidélisation ou encore la recherche de synergies à établir entre formations et entreprises, par exemple. Un point sur lequel reviendra notre édition web la semaine prochaine.

Enfin, la numérisation poursuit son développement dans la société et par voie de conséquence dans la filière. L’action menée par le groupe de travail de Valhor sur la standardisation des données en partenariat avec GS1 France continue (en savoir plus : "Une avancée dans la définition des lieux logistiques"). L’organisme donne à chaque entité un code qui permet de parfaitement identifier chaque point de collecte ou de livraison de végétaux en France. Une entreprise qui dispose de plusieurs zones de culture peut sans problème identifier chaque site sous un identifiant différent, afin que les chauffeurs des camions ne puissent pas se tromper sur le lieu de livraison, sur les horaires auxquels ces sites sont ouverts et sur les équipements dont leur véhicule doit être pourvu (hayon ou pas…). Une belle avancée pour optimiser les livraisons, qui doit encore trouver son usage définitif auprès d’acteurs pas encore concernés, les collectivités ou les écoles, pour ne citer qu’eux, « mais un jour tout le monde y viendra », promet GS1 France. À suivre là aussi.

La permaentreprise plutôt que la RSE

Enfin, la journée s’est terminée sur le témoignage d’une entreprise, Norsys, qui s’est lancée dans le concept de « permaentreprise ». L’idée est venue d’une déception des démarches de RSE (responsabilité sociétale et environnementale), qui n’ont, pour Guillaume Mocquard, directeur d’agence de Norsys, pas donné les résultats escomptés. La permaentreprise est à l’entreprise ce que la permaculture est à l’agriculture : l’idée est de se développer en respectant de grands principes, parmi lesquels prendre soin des humains, ne pas nuire à la planète ou utiliser les ressources plus sobrement. Une intervention qui n’a pas laissé indifférent le public encore présent en soirée, surtout dans sa critique de la RSE ! Mais dans une journée de réflexion et d’échanges intenses, il faut forcément garder une place pour des débats sur des points qui ne font pas consensus. Si demain tous les métiers doivent venir se parler à Végétal Connect, les sujets de friction risquent d’être assez nombreux !

*Les années impaires.

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